Les Secrets Immondes du Château de Versailles… Ce nom tout seul fait penser à la richesse, aux dorures, aux fêtes somptueuses. On voit facilement Louis XIV traverser la Galerie des Glaces, entouré d’une foule bien habillée, le parfum flottant dans l’air. Mais l’Histoire, la vraie, celle qu’on ne met pas toujours en avant dans les livres scolaires, est loin d’être aussi propre.
Elle était plus crue, plus brute. Parfois même répugnante. Pourtant, c’est justement ça qui la rend si captivante. Ce contraste entre le luxe qu’on voit et la saleté qu’on cache.
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Bienvenue dans les coulisses du juste Versailles.
Ici, pas d’audiophones, pas de groupes qui suivent un guide au pas de course. Juste une plongée brute dans ce que le château cache encore entre ses murs, une fois la foule repartie. Le genre de vérité qu’on ne lit pas sur les panneaux dorés.
Pas de toilettes, nulle part.
Oui, tu as bien lu. Au XVIIe siècle, pas un seul endroit réservé aux besoins naturels dans tout le palais. Ni pour les domestiques, ni pour les courtisans, pas même pour le Roi. Alors chacun faisait… comme il pouvait. Dans un coin d’escalier, derrière une tenture, voire dans une cheminée. Les marbres et les tissus luxueux ne servaient pas qu’à décorer : ils cachaient souvent ce qu’on préférait oublier.
Quelques exemples :
- Derrière les tapisseries : pour les envies urgentes.
- Entre deux colonnes : à l’abri des regards.
- Dans les jardins : discret, mais fréquent.
- Pots de chambre : parfois vidés par la fenêtre…
Une odeur persistante.
Les ambassadeurs étrangers s’en plaignaient dans leurs lettres : l’odeur dans les appartements royaux était difficile à ignorer. Pour couvrir ça, on usait et abusait de parfums puissants, d’encens, et de plantes séchées. Mais entre la sueur, la crasse et les mélanges de musc… on frôlait parfois l’asphyxie.
Et l’eau ? Suspect.
L’idée que l’eau pouvait rendre malade était très répandue. Se laver ? Vu comme dangereux. Alors, on se parfumait en couches, on changeait fréquemment de chemise, mais les bains restaient rares. Les maladies, elles, se multipliaient.
Exemples de maux et croyances :
- Gale, eczéma : causés par le manque d’hygiène, mais attribués aux “mauvaises humeurs”.
- Dysenterie : due à l’eau sale ou aux excréments, mais on accusait l’air.
- Syphilis : maladie sexuellement transmissible, qu’on croyait punition divine.
- Fièvres : généralement causées par des infections, expliquées par les astres.
L’affaire des poisons : tension maximale.
Vers 1679, l’affaire des poisons éclate en plein cœur de Versailles. Des nobles sont arrêtés, accusés d’avoir eu recours à des poisons pour éliminer leurs ennemis, influencer le Roi, ou se venger. Le scandale est immense.
Les figures clés :
- Les Voisins : sorcière et empoisonneuse, brûlée vive en 1680.
- Madame de Montespan : favorite de Louis XIV, soupçonnée, mais discrètement éloignée.
- Marie Bosse : vendeuse de poisons, pendue en 1679.
Le Roi prend peur. Il fait créer une chambre spéciale, la Chambre Ardente, pour juger ces affaires. En tout, plus de 300 personnes seront arrêtées. Et Versailles ne sera plus jamais tout à fait le même.
Les enfants que l’Histoire a laissés dans l’ombre
Louis XIV, ce grand roi qu’on appelle le Roi-Soleil, n’était pas qu’un monarque éclatant. C’était aussi un homme, avec ses désirs, ses passions et ses écarts. Il a eu de nombreux enfants hors mariage. Certains ont été reconnus, d’autres non. Actrices, dames de compagnie, parfois même domestiques : le Roi ne faisait pas toujours de distinction.
Certains enfants ont grandi dans le luxe de la cour. D’autres ont été éloignés, cachés dans des couvents, comme s’ils n’avaient jamais existé.
Quelques noms :
- Louis de Bourbon : fils de Madame de Montespan, reconnu et fait duc.
- Louise de Maison-Blanche : née de Claude de Vin des Œillets, jamais reconnue.
- Charles de La Baume : mère inconnue, mort très jeune.
Derrière les dorures de Versailles, il y avait donc aussi des secrets de famille, des amours qu’on taisait, et des douleurs qu’on effaçait.
Les jardins du plaisir
Aujourd’hui, les jardins du château sont paisibles. Parfaits, bien entretenus, dignes des cartes postales. À l’époque ? C’étaient aussi des lieux de fêtes cachées. Derrière les haies, entre les bosquets, on organisait des bals masqués, des fêtes discrètes. On y célébrait l’interdit.
Certains coins portaient même des surnoms évocateurs comme “les coins des plaisirs”. Ce ne sont pas que des légendes modernes. Des témoignages d’époque les mentionnent.
Et les murs… eux aussi ont des histoires
Lors de travaux dans le château, plusieurs récits parlent de restes humains retrouvés dans les fondations. Des ouvriers disparus, des morts passés sous silence, peut-être même des opposants politiques. Personne ne sait vraiment. Les documents officiels restent muets, mais les découvertes laissent un parfum de mystère.
Versailles ne s’offre jamais entièrement. Ce qu’il garde au fond de ses murs dits parfois plus que ses dorures.
Derrière les dorures, il y a eu des pleurs. Derrière les fêtes, des complots. Derrière les parfums, la puanteur. Versailles n’est pas seulement un symbole de grandeur : c’est aussi un lieu où l’humain, dans toute sa complexité, s’est exprimé – dans le meilleur comme dans le pire.
Si tu es passionné d’Histoire, retiens bien ceci : chaque recoin de Versailles a une histoire à raconter, et de temps en temps, ce sont les plus sales qui sont les plus révélatrices de notre passé.
